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Sujet
1 : composition
Le
modèle soviétique et son influence dans le monde de 1945 à 1991
Sujet classique, ce sujet devait
permettre de s’interroger sur les origines de l’intérêt suscité par ce modèle
dans le monde depuis 1945, mais aussi sur l’influence qu’il a pu exercer sur
une aire d’influence plus ou moins proche. En outre, les bornes chronologiques
du sujet allant jusqu’à la fin de l’URSS en 1991, il fallait aussi envisager
les limites de ce modèles et les contestations dont il pouvait faire l’objet.
1. Les
fondements du modèle soviétique
1.1. La volonté de construire une
société d’égaux
1.2. Un pays dirigé par un parti
unique… et parfois par un chef unique
1.3. Une économie étatisée, planifiée…
et caractérisée par la prééminence des productions militaires et d’industrie
lourde.
2. Moyens
et formes d’une influence planétaire
2.1. Une influence idéologique à
travers les différents partis communistes du monde coordonnés depuis Moscou
2.2. La construction du Bloc de l’Est
en Europe et en Asie à la fin des années 1940
2.3. Un expansionnisme soviétique
jamais démenti jusqu’à la fin des années 1970 (alliance avec Cuba, expansion en
Afrique dans les années 1970, intervention en Afghanistan à partir de 1979…)
3. Les
limites de l’affirmation du modèle soviétique et de son influence
3.1. Les limites internes : un
Etat policier et parfois terroriste, une économie offrant une certaine
médiocrité de niveau de vie.
3.2. Les limites à l’intérieur de l’aire
d’influence : contestation du « Grand Frère » en Europe de l’Est,
difficiles relations sino-soviétiques
3.3. Les limites externes : la
volonté de containment américaine et
la propagande anti-soviétique.
Sujet
2 : composition
L’Europe
dans les relations Est Ouest (1947-1989)
En quoi l’Europe apparaît comme un miroir des rapports entre les deux grands ? Peut-on dire que les Européens se sont contentés de subir la « loi » des Deux Grands ?
- Pourquoi
l’Europe est devenue un enjeu de la rivalité des deux grands ?
Une Europe affaiblie face à deux Grands surpuissants
-l’affaiblissement économique et politique
-les deux
Grands contrôlent l’Europe
Une Europe aux frontières redéfinies après les accords de
Yalta
-des
transformations de frontières prouvant la toute puissance des deux Grands
-le cas
particulier de l’Allemagne
Une progressive montée des tensions en Europe en 1945 et
1946
-le
refroidissement des relations entre les deux Grands après Postdam, les
questions de la reconstruction allemande et des élections en Europe centrale
-Churchill annonce au monde la naissance d’un « rideau de fer » en Europe dès 1946
- L’Europe
au centre des tensions entre les deux Grands (1947-1989)
Le temps des crises
-le
blocus de Berlin ou la première crise Allemande
-l’édification
du Mur de Berlin symbole d’une Allemagne
et d’une Europe coupées en deux
Deux Europe
-A
l’Ouest, aide économique américaine et création de l’OECE, formation de l’OTAN
-A l’Est, la naissance sous pression soviétique des démocraties populaires, la formation du CAEM et du Pacte de Varsovie
De la Détente à la crise des Euromissiles : un Europe qui enregistre les évolutions des tensions entre Est et Ouest
-Une acceptation de l’ordre bipolaire mais une volonté d’un plus grand respect des droits de l’homme : l’Europe à l’heure de la conférence d’Helsinki
-la bataille des euromissiles : dernier soubresaut de la guerre froide en Europe
- Des
Européens entre désir de dépasser la rivalité des deux grands et
acceptation de l’ordre bipolaire (1962-1989)
Deux pays d’Europe de l’Ouest désireux de retrouver une place autonome dans les relations internationales
-L’hégémonie américaine contestée, l’allié occidental
accepté : la France à l’heure du général de Gaulle
-Une volonté de renouer le contact entre les Deux Europe au temps de la Détente : l’Ostpolitik de W. Brandt
La contestation du Grand Frère à l’Est : une
Europe qui rejette de l’intérieur l’ordre bipolaire
-l’arrière
plan : Budapest (1956)
-le « printemps de Prague » (1968)
-la
Pologne des années 1970 à 1980
L’Europe et la fin de la guerre froide
-l’effet Gorbatchev : le desserrement de la tutelle soviétique sur l’Europe de l’Est
-la
fin des démocraties populaires
Sujet
3 : étude d’ensemble documentaire
La
décolonisation de l’Algérie française : une décolonisation arrachée.
- Quels éléments permettent
de dire qu’il existe un attachement particulier des Français pour
l’Algérie dans les années 1950 (documents 1 et 3) ?
Dans le document 1, l’auteur
Affirme qu’il ne saurait être question d’un Etat musulman en Algérie, de même
le million de Français installés en Algérie apparaissent comme la force
principale du développement de ce territoire. Dans le Document 3, l’auteur
insiste sur l’ancienneté de l’implantation de Français en Algérie (dès les
années 1830). Il rappelle aussi le rôle de militaires d’Algérie dans la Libération
et l’évocation du défilé militaire sur les Champs Elysées a pour rôle de
manifester, aux yeux de cet auteur, l’appartenance de l’Algérie à la France et
à son histoire.
- Que veulent mettre en
évidence les auteurs du document 2 et quelles hypothèses peut-on
formuler quant à leur opinion sur le conflit algérien ?
Il y a sur cette Une de journal
une mise en évidence de la violence en Algérie (à détailler). Mais ici,
systématiquement cette violence est attribuée aux « rebelles algériens »,
c’est-à-dire les indépendantistes : l’objectif des auteurs est de montrer
la « sauvagerie », la « barbarie » de ces rebelles : a priori ce journal n’est guère
favorable à l’idée d’indépendance algérienne.
- Quelles sont les fonctions
du général de Gaulle au moment où est réalisé cet entretien ? Quelles
évolutions sont à noter entre l’attitude de Guy Mollet et celle de Charles
de Gaulle face à la question algérienne (doc. 1 et 4) ?
En décembre 1959, de Gaulle est
président de la cinquième république depuis près d’un an. Il admet ici l’idée d’autodétermination
de l’Algérie, reconnaissant que la volonté
de francisation de l’Algérie est un échec, admettant même que malgré les succès
de l’armée sur le terrain algérien, les populations musulmanes du pays semblent
hostiles à la perpétuation, en l’état, de la domination française. Par rapport
à Guy Mollet qui concevait certes des réformes mais ne pouvait envisager d’autres
solutions qu’une Algérie française, l’évolution est donc sensible.
- En quoi le document 5
témoigne d’une violence restée présente jusqu’au terme du conflit en
Algérie ?
Cette affiche de l’OAS de 1961
témoigne d’une volonté de garder l’Algérie française, au besoin par les armes
(symbole de l’épée). Cette volonté doit s’affirmer contre les partisans d’une
Algérie algérienne (symbole du croissant brisé) mais aussi contre de Gaulle et
les gaullistes qui ont accepté l’indépendance (symbole de la crois de Lorraine
brisée).
- Quelles critiques peuvent être formulées
au sujet de la composition de ce dossier documentaire ?
Ce dossier ne permet d’aborder
que le conflit algérien proprement dit, sans s’interroger sur ses origines. De
plus, et surtout, seuls des documents provenant auteurs français et/ou
partisans de l’Algérie française composent ce dossier.
Deuxième partie : à l’aide des réponses aux questions, des
informations contenues dans les documents et de vos connaissances, rédigez une
réponse organisée au sujet :
La réponse finale
devait permettre d’aborder le problème de la décolonisation de l’Algérie en la
replaçant dans l’étude du phénomène de décolonisation en général, et en
montrant tout ce qu’une décolonisation arrachée pouvait avoir de déstabilisant
pour la colonie proprement dite avec le développement d’une guerre, mais aussi
pour la métropole, puisqu’ici la France allait subir une crise politique
majeure avec cette décolonisation.
Il fallait d’une
part rappeler la particularité de la colonie algérienne en évoquant l’importance
du peuplement d’origine européenne (colonie de peuplement) ici, mais aussi les
inégalités multiples, économiques et sociales mais aussi politiques, qui
existaient entre les communautés européennes et musulmanes (cf. cours).
Dans un second
temps la première phase du conflit, jusqu’en 1958, méritait d’être abordée. Il
s’agissait de mettre en évidence la réalité d’une vraie guerre mobilisant des
forces nombreuses venant des deux côtés de la Méditerranée, et, dans le même
temps, la difficulté pour les autorités françaises à trouver une issue politique
au conflit.
Dans un troisième
temps, c’est la crise de Mai 1958 et le chute d’une république qui devaient
être évoquées, ainsi que la progressive acceptation par la France de l’indépendance
algérienne. Cette indépendance progressive ne signifiait au demeurant pas la
fin du conflit, avec en particulier la permanence d’intransigeants partisans de
l’Algérie française qui allaient jusqu’au bout affirmer leur opinion, et faire
qu’en retour les nouveaux responsables de l’Algérie indépendante, refuseraient
toute présence française en Algérie.