Evaluation,
classe de Seconde 3, composition, la période révolutionnaire. Eléments de
correction
Sujet
1.
Napoléon Bonaparte a-t-il enterré ou poursuivi la
Révolution française ?
Ce
sujet était l’un des grands classiques concernant la période révolutionnaire. Centré
sur la personne et le règne de Napoléon premier, il permettait de voir la
manière avec laquelle étaient perpétués ou au contraire remis en cause les héritages
des années de profond renouveau politique que furent les années 1789-1799. La
problématique pouvait ici s’articuler autour de l’idée que Napoléon avait tout
à la fois était un fossoyeur et un continuateur de la révolution.
1.Bonaparte
continuateur de la Révolution
1.1.Bonaparte
meneur d’un coup d’Etat pour faire cesser l’instabilité politique du Directoire
et permettre une stabilisation politique dans la France de l’après 1789
1.2.La
création du « Code Civil » : faire entrer les principes de
liberté et d’égalité dans le quotidien des Français
1.3.La
reconnaissance de la liberté religieuse mais la prééminence de la religion
catholique : la volonté de concilier chez Bonaparte héritage de 1789 et
tradition révolutionnaire
1.4.« Les
masses de granite » : faire entrer la France dans la modernité d’après
la rupture révolutionnaire (institution des préfets, réformes des lycées et de
l’université, création du Franc germinal et de la banque de France…)
2.De Bonaparte à Napoléon : une
dérive monarchique
2.1.Le
Consulat : un régime fortement dominé par le pouvoir exécutif et qui est
en rupture avec l’affirmation de pouvoirs législatifs dominants sous les
régimes précédents
2.2.La
fondation de l’empire : la restauration d’un pouvoir de nature monarchique
2.3.Un
pouvoir policier et aux attitudes en contradiction avec le principe de liberté
d’expression
2.4.La
création de nouvelles catégories sociales distinguées des autres : la
naissance d’une noblesse d’empire
Sujet
2.
La révolution française et l’empire : une révolution
des droits, de l’organisation des pouvoirs, du fonctionnement de l’Etat
Ce
sujet demandait ici à faire un bilan des profonds renouveaux qu’avait connu le
pays durant la période révolutionnaire, tant en ce qui concerne son
organisation politique que pour ce qui relevait de son organisation sociale. La
problématique pouvait s’articuler autour de l’idée de rupture complète avec les
idées de monarchie absolue, d’inégalité sociale et de maintien des
particularismes locaux propres à l’Ancien Régime. En outre, ce sujet était très
proche de la troisième partie du cours sur la période révolutionnaire.
1.Une
révolution des Droits
1.1.La
rupture de 1789 : fin des privilèges et affirmation des principes d’égalité
juridique des citoyens et de liberté des individus
1.2.Le
moment 1793 et la reconnaissance théorique de certains droits sociaux
1.3.La
synthèse bonapartiste avec la création du Code civil
2.Quelle
organisation des pouvoirs en France après 1789 : la difficile recherche d’un
régime aux pouvoirs séparés
2.1.La
monarchie constitutionnelle de 1791 : un premier régime constitutionnel
français censitaire et qui n’évite pas les blocages entre pouvoirs exécutif et législatif
2.2.Le
Directoire : un régime censitaire largement dominé par le pouvoir
législatif
2.3.Le
Consulat : un législatif muselé par la toute puissance d’un exécutif
dominé par le Premier Consul
3.Un Etat réorganisé
3.1.La
volonté d’uniformisation administrative dès les débuts de la période
révolutionnaire : création des départements, harmonisation fiscale,
judiciaire…
3.2.Les
renouveaux de l’époque du Directoire en matière scolaire, d’harmonisation des
poids et mesures…
3.3.Les « masses
de granite » de l’époque bonapartiste.
Entraînement
au baccalauréat - Classes de Terminales 7S
Année scolaire
2008-2009 – Eléments de correction de la première partie
Les empires coloniaux
européens à la veille de la seconde guerre mondiale
Introduction : Sujet tableau, ce
sujet appelait à dresser un tableau de la situation des colonies européennes à
la veille de la seconde guerre mondiale. A bien des égards, ce tableau devait
être présenté sous l’angle du paradoxe. Jamais l’étendue de la domination
coloniale n’a été aussi forte qu’à ce moment là, jamais non plus les colonies
ne virent leur économie, leur société aussi vigoureusement mises à contribution
par les métropoles. Mais c’est pourtant aussi à la veille de cette seconde
guerre mondiale que des mouvements contestataires de la domination coloniale
sont devenus susceptibles de menacer l’édifice de la colonisation. On pouvait
donc se demander en quoi le système colonial qui atteint alors son apogée avait
pu donner naissance à ces mouvements susceptibles de le faire chuter.
Les
Européens dominent 40% des terres émergées
1.1.
Des empires sur tous les continents ; les empires français et britannique
sont les plus importants
1.2.
Une conquête qui s’est faite à partir du 16e siècle, mais qui a
connu un fort renouveau à partir du milieu du 19e siècle
1.3. Des statuts
territoriaux (départements, protectorats, colonies…) et des modes
d’administration divers (assimilation, association)
Le
système colonial
2.1. Une mise en valeur partielle des territoires au
service de la métropole (création
de villes souvent littorales, essor du chemin de fer, développement de
plantations…)
2.2.
L’échange inégal : des échanges entre métropole et colonies dissymétriques
et croissants avec le temps dans le cadre de la préférence coloniale
2.3. Les populations colonisées : des statuts de
dominés, des conditions de vie bouleversées par la colonisation, un effort
d’éducation réel mais limité
Des
systèmes coloniaux contestés
3.1.
Des peuples colonisés qui ont été impliqués dans le premier conflit mondial
3.2.
Les premières revendications : volonté de reconnaissance culturelle des colonies,
la progressive émergence de mouvements indépendantistes, des modalités d’action
de ces mouvements diverses
3.3.
Des colons qui ont peu tenu compte de ces revendications dans l’évolution de
l’organisation des colonies, et des mouvements revendicatifs pour l’heure
rejetés.
Sujet
2 : composition
Le modèle américain
et son influence dans le monde,
de la fin de la
seconde guerre mondiale jusqu’au milieu des années 1970
Ce sujet demandait tout à la fois de prendre
en compte certains aspects du fonctionnement intérieur du modèle américain mais
aussi d’évoquer certains éléments de l’implication internationale américaine.
Pour autant il ne s’agissait pas d’un sujet centré sur les relations
internationales. Ce sujet demandait à s’interroger sur ce qui pouvait
donneraux Etats Unis un rôle de modèle
pour le reste du monde, mais aussi sur les limites qu’il pouvait rencontrer.
1.Un
modèle de liberté
1.1.Les
fondements : une société qui se veut une société de libertés, héritière de
la philosophie des Lumières
1.2.Une
démocratie qui fonctionne
1.3.The American way of life :
la prospérité matérielle au cœur du rêve américain
2.Quelle
affirmation mondiale des Etats Unis ?
2.1.La
volonté d’étendre l’influence américaine dans le monde au lendemain de la
seconde guerre mondiale et dans un contexte de guerre froide
2.2.La
construction d’un bloc occidental sous direction américaine : une influence
économique et une construction politique et militaire
2.3.Une
implication dans les crises de la guerre froide qui permet de réaffirmer les
valeurs du modèle américain
2.4.Au
terme de la guerre froide : un modèle victorieux
3.2.A
l’intérieur du camp occidental : contestation politique venant de la
France et remises en cause économiques dans les années 1960 et au début des
années 1970
3.3.Une
influence limitée dans le cadre de la guerre froide : à l’heure de la
Détente les Etats Unis reconnaissent l’existence de deux mondes
3.4.Des
engagements extérieurs qui écornent l’image d’un modèle humaniste :
l’implication des EU en Amérique latine et dans la guerre du Vietnam
Sujet 3 : En quoi les années 1970 constituent un
temps de remise en cause de l’ordre mondial ?
Première partie :
Q.1.
Présentation du monde en trois ensembles mais pas les trois ensembles traditionnels
ici : Deng Xiaoping associe en effet les deux superpuissances dans un même
groupe, tandis que les pays développés appartenant à chacun des blocs en
forment un autre, et le Tiers Monde le dernier
Q.
2. Il est à noter ici l’expansionnisme soviétique avec le doc. 3 (implantations
en Afrique avec la décolonisation des dernières colonies portugaises,
intervention en Afghanistan…). De même reprise de la course aux armements… mais
URSS paraissant bien plus engagée alors dans cette course. On passe donc de la
Détente à la guerre fraîche
Q.
3. Doc. 4 permettant de mettre en évidence l’émergence d’un Etat islamique
(notion à définir) dans le monde, ici violemment anti-occidental
Q.
4. Années 1970 étant un affaiblissement extérieur avec l’échec au Vietnam mais aussi
intérieur (crise économique, politique mais aussi morale avec la perte de
confiance dans le système politique –il faut ici expliquer ce qu’est le
Watergate- la « mauvaise conscience » américaine à la suite de la
guerre du Vietnam…)
Q.
5. On peut ici évoquer la multiplication des foyers de tension au Sud de la
planète (ex. au Moyen Orient), les transformations du cadre économique
planétaire, mais aussi la dégradation économique et sociale intérieure à
l’URSS.
Seconde
partie
Deux grandes
puissances en crise ?
1.1.Le malaise américain
dans les années 1970
1.2.L’immobilisme
soviétique
De la Détente à
la guerre fraîche
2.1. Jusqu’en 1975 : le temps de la
Détente
L’expansionnisme
soviétique, manifestation de la guerre fraîche
La
reprise de la course aux armements
Des brasiers
nouveaux et incontrôlés au Sud
3.1. Des revendications multiples qui
remettent en cause l’ordre bipolaire (cf. ici le texte de Deng Xiaoping, on
pouvait aussi rappeler la revendication pour un NOEI (conférence d’Alger de
1973)…)
Des
foyers nouveaux de tensions mal contrôlés par les deux grands (ex. Iran, pb. du
Proche Orient…)
L’éclatement
du Tiers Monde, ou le nouveau désordre mondial
Le
modèle soviétique et son influence dans le monde de 1945 à 1991
Sujet classique, ce sujet devait
permettre de s’interroger sur les origines de l’intérêt suscité par ce modèle
dans le monde depuis 1945, mais aussi sur l’influence qu’il a pu exercer sur
une aire d’influence plus ou moins proche. En outre, les bornes chronologiques
du sujet allant jusqu’à la fin de l’URSS en 1991, il fallait aussi envisager
les limites de ce modèles et les contestations dont il pouvait faire l’objet.
1.Les
fondements du modèle soviétique
1.1.La volonté de construire une
société d’égaux
1.2.Un pays dirigé par un parti
unique… et parfois par un chef unique
1.3.Une économie étatisée, planifiée…
et caractérisée par la prééminence des productions militaires et d’industrie
lourde.
2.Moyens
et formes d’une influence planétaire
2.1.Une influence idéologique à
travers les différents partis communistes du monde coordonnés depuis Moscou
2.2.La construction du Bloc de l’Est
en Europe et en Asie à la fin des années 1940
2.3.Un expansionnisme soviétique
jamais démenti jusqu’à la fin des années 1970 (alliance avec Cuba, expansion en
Afrique dans les années 1970, intervention en Afghanistan à partir de 1979…)
3.Les
limites de l’affirmation du modèle soviétique et de son influence
3.1.Les limites internes : un
Etat policier et parfois terroriste, une économie offrant une certaine
médiocrité de niveau de vie.
3.2.Les limites à l’intérieur de l’aire
d’influence : contestation du « Grand Frère » en Europe de l’Est,
difficiles relations sino-soviétiques
3.3.Les limites externes : la
volonté de containment américaine et
la propagande anti-soviétique.
Sujet
2 : composition
L’Europe
dans les relations Est Ouest (1947-1989)
En quoi l’Europe apparaît comme un miroir des rapports entre
les deux grands ? Peut-on dire que les Européens se sont contentés de
subir la « loi » des Deux Grands ?
Pourquoi
l’Europe est devenue un enjeu de la rivalité des deux grands ?
Une Europe affaiblie face à deux Grands surpuissants
-l’affaiblissement
économique et politique
-les deux
Grands contrôlent l’Europe
Une Europe aux frontières redéfinies après les accords de
Yalta
-des
transformations de frontières prouvant la toute puissance des deux Grands
-le cas
particulier de l’Allemagne
Une progressive montée des tensions en Europe en 1945 et
1946
-le
refroidissement des relations entre les deux Grands après Postdam, les
questions de la reconstruction allemande et des élections en Europe centrale
-Churchill
annonce au monde la naissance d’un « rideau de fer » en Europe dès
1946
L’Europe
au centre des tensions entre les deux Grands (1947-1989)
Le temps des crises
-le
blocus de Berlin ou la première crise Allemande
-l’édification
du Murde Berlin symbole d’une Allemagne
et d’une Europe coupées en deux
Deux Europe
-A
l’Ouest, aide économique américaine et création de l’OECE, formation de l’OTAN
-A l’Est,
la naissance sous pression soviétique des démocraties populaires, la formation
du CAEM et du Pacte de Varsovie
De
la Détente à la crise des Euromissiles : un Europe qui enregistre les
évolutions des tensions entre Est et Ouest
-Une
acceptation de l’ordre bipolaire mais une volonté d’un plus grand respect des
droits de l’homme : l’Europe à l’heure de la conférence d’Helsinki
-la
bataille des euromissiles : dernier soubresaut de la guerre froide en
Europe
Des
Européens entre désir de dépasser la rivalité des deux grands et
acceptation de l’ordre bipolaire (1962-1989)
Deux pays d’Europe de l’Ouest désireux de
retrouver une place autonome dans les relations internationales
-L’hégémonie américaine contestée, l’allié occidental
accepté : la France à l’heure du général de Gaulle
-Une
volonté de renouer le contact entre les Deux Europe au temps de la Détente :
l’Ostpolitik de W. Brandt
La contestation du Grand Frère à l’Est : une
Europe qui rejette de l’intérieur l’ordre bipolaire
-l’arrière
plan : Budapest (1956)
-le
« printemps de Prague » (1968)
-la
Pologne des années 1970 à 1980
L’Europe et la fin de la guerre froide
-l’effet
Gorbatchev : le desserrement de la tutelle soviétique sur l’Europe de l’Est
-la
fin des démocraties populaires
Sujet
3 : étude d’ensemble documentaire
La
décolonisation de l’Algérie française : une décolonisation arrachée.
Première
partie : analysez l’ensemble documentaire en répondant aux questions
suivantes
Quels éléments permettent
de dire qu’il existe un attachement particulier des Français pour
l’Algérie dans les années 1950 (documents 1 et 3) ?
Dans le document 1, l’auteur
Affirme qu’il ne saurait être question d’un Etat musulman en Algérie, de même
le million de Français installés en Algérie apparaissent comme la force
principale du développement de ce territoire. Dans le Document 3, l’auteur
insiste sur l’ancienneté de l’implantation de Français en Algérie (dès les
années 1830). Il rappelle aussi le rôle de militaires d’Algérie dans la Libération
et l’évocation du défilé militaire sur les Champs Elysées a pour rôle de
manifester, aux yeux de cet auteur, l’appartenance de l’Algérie à la France et
à son histoire.
Que veulent mettre en
évidence les auteurs du document 2 et quelles hypothèses peut-on
formuler quant à leur opinion sur le conflit algérien ?
Il y a sur cette Une de journal
une mise en évidence de la violence en Algérie (à détailler). Mais ici,
systématiquement cette violence est attribuée aux « rebelles algériens »,
c’est-à-dire les indépendantistes : l’objectif des auteurs est de montrer
la « sauvagerie », la « barbarie » de ces rebelles : a priori ce journal n’est guère
favorable à l’idée d’indépendance algérienne.
Quelles sont les fonctions
du général de Gaulle au moment où est réalisé cet entretien ? Quelles
évolutions sont à noter entre l’attitude de Guy Mollet et celle de Charles
de Gaulle face à la question algérienne (doc. 1 et 4) ?
En décembre 1959, de Gaulle est
président de la cinquième république depuis près d’un an. Il admet ici l’idée d’autodétermination
de l’Algérie, reconnaissant que la volonté
de francisation de l’Algérie est un échec, admettant même que malgré les succès
de l’armée sur le terrain algérien, les populations musulmanes du pays semblent
hostiles à la perpétuation, en l’état, de la domination française. Par rapport
à Guy Mollet qui concevait certes des réformes mais ne pouvait envisager d’autres
solutions qu’une Algérie française, l’évolution est donc sensible.
En quoi le document 5
témoigne d’une violence restée présente jusqu’au terme du conflit en
Algérie ?
Cette affiche de l’OAS de 1961
témoigne d’une volonté de garder l’Algérie française, au besoin par les armes
(symbole de l’épée). Cette volonté doit s’affirmer contre les partisans d’une
Algérie algérienne (symbole du croissant brisé) mais aussi contre de Gaulle et
les gaullistes qui ont accepté l’indépendance (symbole de la crois de Lorraine
brisée).
Quelles critiques peuvent être formulées
au sujet de la composition de ce dossier documentaire ?
Ce dossier ne permet d’aborder
que le conflit algérien proprement dit, sans s’interroger sur ses origines. De
plus, et surtout, seuls des documents provenant auteurs français et/ou
partisans de l’Algérie française composent ce dossier.
Deuxième partie : à l’aide des réponses aux questions, des
informations contenues dans les documents et de vos connaissances, rédigez une
réponse organisée au sujet :
La réponse finale
devait permettre d’aborder le problème de la décolonisation de l’Algérie en la
replaçant dans l’étude du phénomène de décolonisation en général, et en
montrant tout ce qu’une décolonisation arrachée pouvait avoir de déstabilisant
pour la colonie proprement dite avec le développement d’une guerre, mais aussi
pour la métropole, puisqu’ici la France allait subir une crise politique
majeure avec cette décolonisation.
Il fallait d’une
part rappeler la particularité de la colonie algérienne en évoquant l’importance
du peuplement d’origine européenne (colonie de peuplement) ici, mais aussi les
inégalités multiples, économiques et sociales mais aussi politiques, qui
existaient entre les communautés européennes et musulmanes (cf. cours).
Dans un second
temps la première phase du conflit, jusqu’en 1958, méritait d’être abordée. Il
s’agissait de mettre en évidence la réalité d’une vraie guerre mobilisant des
forces nombreuses venant des deux côtés de la Méditerranée, et, dans le même
temps, la difficulté pour les autorités françaises à trouver une issue politique
au conflit.
Dans un troisième
temps, c’est la crise de Mai 1958 et le chute d’une république qui devaient
être évoquées, ainsi que la progressive acceptation par la France de l’indépendance
algérienne. Cette indépendance progressive ne signifiait au demeurant pas la
fin du conflit, avec en particulier la permanence d’intransigeants partisans de
l’Algérie française qui allaient jusqu’au bout affirmer leur opinion, et faire
qu’en retour les nouveaux responsables de l’Algérie indépendante, refuseraient
toute présence française en Algérie.
Le rôle des
grands centres d’impulsion dans l’espace mondialisé
La problématique de ce sujet pouvait s’articuler autour de l’idée
que quelques grands centres d’impulsion, du fait d’outils multiples à leur
disposition, étaient capables d’organiser l’espace mondial, le plus souvent à
leur profit…
1.Des centres qui ont la capacité de structurer l’espace mondial
1.1.Des
métropoles et des mégalopoles qui constituent les grands centres d’impulsion
planétaires
1.2.La
concentration des grandes places financières, des sièges sociaux de grandes FTN
planétaires et des capacités d’innovation
1.3.Les foyers
de domination géopolitiques (grandes capitales politiques influentes, sièges
des grands organismes internationaux)
2.Des flux organisés par les grands centres d’impulsion
2.1.Des flux de
marchandises et de services concentrés entre quelques grands pôles planétaires
2.2.Des flux
financiers, éventuellement spéculatifs, qui restent très majoritairement
concentrés entre quelques grands centres d’impulsion
2.3.L’effet en
retour : des flux migratoires majoritairement orientés Sud à Nord et aujourd’hui à l’heure du
brain drain.
3.Une influence différenciée à toutes les échelles
3.1.A l’échelle
des territoires proches : des métropoles qui attirent les personnels les
plus qualifiés et qui commandent des délocalisations.
3.2.La mise en
réseau du monde : des centres d’impulsion qui organisent le développement
de territoires ateliers d’abord en Asie de l’Est, puis en Amérique latine, et
sur les rives Sud et Est de la Méditerranée.
3.3.Des centres
d’impulsion qui sont à l’origine de la mise à l’écart de certaines parties du
monde du fait de l’absence d’investissement dans ces zones (Afrique
intertropicale, Asie centrale, intérieur amazonien)
Sujet
2 : étude d’ensemble documentaire
Un Sud ? Des Sud ?
Première
partie : analysez l’ensemble documentaire en répondant aux questions
suivantes
Quels grands ensembles de
l’espace chinois le document 1 permet-il de dégager ?
A l’aide de ce document il était possible de dégager 3 grands
ensembles, un Chine littorale relativement riche, une bande de richesse moyenne
jouxtant la partie littorale de la Chine, une Chine de l’Ouest enfin, bien
moins développée.
Quels grands contrastes et
quels éléments d’explication les documents 2 et 4 suggèrent-ils concernant
l’Afrique ?
Des niveaux de développement moyens peuvent être notés au Nord et
au Sud de l’Afrique, en revanche la partie centrale est caractérisée par des
niveaux de développement faibles (IDH < 0,512). Cette Afrique intertropicale
voit se développer malnutrition et sous-nutrition.
La multiplication des conflits, qu’ils soient civils ou entre Etats,
entrainant une multiplication des flux de réfugiés, sont une conséquence de
cette faiblesse de développement, en même temps qu’une cause.
En quoi le document 4
permet-il de caractériser le Sud ?
Le document 4 est une carte de l’IDH dans le monde (il fallait ici
définir ce qu’est cet indicateur). Le Sud se distingue ici du Nord par ses
niveaux d’IDH plus faibles (à chiffrer à partir du doc., et à localiser). Toutefois
il est à noter certains Etats dont le classement entre Nord et Sud est parfois
à discuter : c’est par exemple le cas pour l’Argentine dont l’IDH est
comparable à ceux des pays du Nord, mais aussi du Brésil, dont l’IDH est
comparable à celui de la Russie.
A l’aide des documents 3 et
4 distinguez différentes catégories de pays du Sud.
A l’aide de ces deux documents des Sud très divers apparaissent,
certains pays disposent d’un IDH relativement élevé, d’une richesse par
habitant moyenne, d’une natalité modérée et d’une ouverture sur l’espace
mondialisé réelle (via Internet ici), c’est le cas par exemple du Mexique, de l’Afrique
du Sud ou encore du Brésil. Dans ces Etats le secteur primaire a une place
relativement mesurée dans la vie économique, ce qui témoigne d’activités de
production diversifiées. A l’inverse, d’autres Etats comme le Bangladesh ou le
Kenya sont caractérisés par un IDH assez faible, une grande pauvreté, une forte
prééminence agricole, unaccès internet
très faible et une natalité forte témoignant d’une transition démographique
très loin d’être achevée (concept à définir). Entre ces deux pôles il est à
noter différentes situations intermédiaires, certaines étant particulièrement
notables, ainsi celle de la Chine dont le développement littoral ne doit pas
faire oublier le faible développement des régions intérieures…
Quelle échelle géographique
importante pour comprendre le sujet ne figure pas dans cet ensemble
documentaire ?
Le dossier documentaire permet d’envisager la question du développement
des Sud à l’échelle de la planète, à l’échelle d’un continent (ici l’Afrique),
mais aussi à l’échelle d’un Etat (la Chine). En revanche il manque l’échelle
locale et l’étude d’une grande ville du Sud pour aborder le problème de la
diversité des Sud.
Deuxième partie : à l’aide des réponses aux questions, des
informations contenues dans les documents et de vos connaissances, rédigez une
réponse organisée au sujet :
Un Sud ? Des
Sud ?
La
réponse finale concernant ce sujet, devait mettre en évidence la diversité des
Sud et, compte-tenu, de la logique du dossier documentaire, des questions
demandant de s’interroger sur la différenciation des échelles, il était
bienvenu de montrer l’existence d’inégalités de développement des Suds à toutes
les échelles.
De
ce fait, on pouvait dans un premier temps faire état d’une typologie des Sud à
l’échelle planétaire en mettant en évidence l’existence de pays émergents
(parfois puissances régionales), à l’inverse de Pays les Moins Avancés,
cumulant de très nombreuses difficultés, et enfin de pays en situation
intermédiaire. La construction de cette typologie pouvait s’appuyer sur celle
vue en classe et sur les doc. 3 et 4 du dossier.
Dans
un second temps, des inégalités à plus grande échelle pouvaient être évoquées,
en mettant tout particulièrement en évidence de grands contrastes régionaux à l’échelle
d’un Etat du Sud (ici la Chine, mais on pouvait aussi prendre l’exemple du
Brésil), mais en évoquant aussi les contrastes à très grande échelle (cf.
cours).
Epreuve blanche du
baccalauréat, Histoire et Géographie, classe de Terminale L
Lycée Chaptal –
Mende, année scolaire 2008-2009
Première
partie : histoire
Sujet
1 : composition
Le monde au lendemain de la
seconde guerre mondiale
(voir
cours)
Sujet
2 : composition
L’Allemagne dans les relations
Est Ouest (1947-1990)
Sujet très
classique, cette composition pouvait avoir une problématique articulée autour
de l’idée d’une Allemagne symbole de la rivalité Est Ouest, de son inégale
intensité, et des diverses formes qu’elle avait pu prendre durant plus de
quarante ans. On pouvait aussi se demander si cette Allemagne avait toujours
subi la rivalité des deux Grands, n’avait en quelque sorte été que le
spectateur impuissant de son propre destin, ou bien si, périodiquement, elle
n’avait pu affirmer sa propre voix et modifier quelque peu la donne dans les
relations Est/Ouest.
Une nation enjeu
de la guerre froide (1945-1949)
L’Allemagne : un territoire réduit, occupé
et à la capitale sous surveillance en 1945
L’affirmation de la rivalité Est Ouest en
Allemagne : aide économique et unification de trois zones à l’Ouest,
démantèlement économique à l’Est
La première crise de Berlin : première
crise de la guerre froide
Deux Etats qui
s’ignorent (1949-1969)
La création des deux Allemagne et leur
intégration dans deux Blocs opposés
Deux Etats, deux systèmes politiques… et une
fuite des Allemande de l’Est vers l’Ouest via Berlin
La seconde crise de Berlin et l’édification
du mur : Berlin symbole de la Guerre Froide
D’un
rétablissement du dialogue à la réunification (1969-1990)
A l’heure de la Détente, l’Allemagne retrouve
une certaine autonomie dans les relations internationales : l’Ostpolitik
de W. Brandt
Avec la crise des Euromissiles, l’Allemagne à
nouveau au centre de la tension Est/Ouest au temps de la guerre fraîche
La chute du Mur puis la réunification annoncent
la fin de « l’empire soviétique ».
Sujet
3 : étude d’ensemble documentaire
L’influence
du modèle soviétique et de l’URSS dans le monde de 1945 à 1991
Première
partie : analysez l’ensemble documentaire en répondant aux questions
suivantes
Quels sont les outils de
diffusion de l’influence soviétique dans le monde (doc. 1, 2 et 5) ?
Les outils de diffusion de l’influence
soviétique sont tout d’abord constitués de discours et d’œuvres de propagande
(doc. 1 et 2) visant à rappeler les fondements idéologiques du modèle mais
aussi à donner une image idyllique de l’URSS. Le rôle des partis communistes,
un peu partout dans le monde, et y compris dans certains pays du bloc
occidental comme la France, est fondamental dans la diffusion de cette image de
l’URSS. Ensuite, l’influence soviétique se manifeste par le déploiement de
forces armées et une présence militaire planétaire (en Asie mais aussi en
Afrique) de façon directe, mais aussi grâce à l’action de pays alliés
intervenant sur différents théâtres d’opération (forces cubaines en Angola par
exemple)
Quelle vision de l’URSS
rapporte l’auteur du document 2 ? En quoi la première phrase de ce texte
est surprenante ?
Apparait ici une vision
idyllique de l’URSS. Pays de prospérité partagée de façon égale par tous, l’URSS
est aussi un pays où existe une politique culturelle ambitieuse, concernant de
larges pans de la population.
Ce texte est cependant un texte
de propagande d’un député communiste d’une fiabilité très discutable, tout d’abord
parce qu’il évoque des paysans venant faire différents achats en plein cœur de
la capitale, Moscou, ensuite parce qu’il évoque un luxe à portée de tous, cette
idée de luxe allant quelque peu en contradiction avec l’idéal égalitaire
communiste…
En quoi peut-on dire que
l’influence du modèle soviétique s’étend au-delà de l’influence de l’URSS
(documents 2 et 4) ?
Si la sphère d’influence de l’URSS
correspond aux pays alliés à elle mais parfois aussi contrôlés par elle, d’autres
pays où existent une influence des principes idéologiques mais aussi des modes
de développement soviétique sont eux
influencés par le modèle soviétique mais sans avoir de liens étroits avec la
puissance soviétique en tant que telle.
Cette influence peut être
idéologique (doc. 2) et présenter le modèle soviétique comme un « pays
idéal », mais aussi toucher plus directement à l’organisation économique de
certains Etats. Ainsi, le modèle soviétique de planification de l’activité, d’attention
privilégiée au développement de l’industrie lourde, a-t-il une forte influence
dans les pays du Tiers Monde (ainsi en Inde ou en Egypte ici)
Quel est l’intérêt du document
3 par rapport au sujet ?
Le document 3 est une affiche du
Printemps de Prague de 1968, représentant un soldat soviétique brutalisant une
petite fille. Cette affiche traduit ici le rejet de l’influence soviétique dans
un pays pourtant soumis à l’URSS depuis la fin de la seconde guerre mondiale,
mais aussi la répression exercée par l’URSS en cas de contestation de son
influence dans un pays proche d’elle…
En quoi peut-on parler d’expansionnisme
soviétique dans les années 1970 (doc. 5) ?
Les années 1970 marquent un
renouveau de l’influence soviétique dans le monde. A côté des pays
traditionnellement caractérisés par la tutelle soviétique, de nouveaux alliés
apparaissent en Afrique (ainsi la Lybie ou l’Algérie, ainsi que certains pays
qui adoptent un fonctionnement comparable à celui de l’URSS (Angola ou
Mozambique). En Asie, l’influence soviétique est renouvelée avec tout d’abord l’alliance
avec le Vietnam en Asie du Sud Est, mais aussi l’émergence d’un régime
communiste (au demeurant contesté) en Afghanistan en Asie centrale.
Deuxième partie : à l’aide des réponses aux questions, des
informations contenues dans les documents et de vos connaissances, rédigez une
réponse organisée au sujet :
L’influence
du modèle soviétique et de l’URSS dans le monde de 1945 à 1991
La réponse finale pouvait s’articuler
autour des trois axes suivants.
-Une
influence idéologique et économique du modèle soviétique qui s’étend à de
larges parties du monde
-le
rôle de la propagande des Partis communistes dans le monde pour étendre l’influence
soviétique
-une
influence d’abord idéologique présentant le modèle soviétique comme un modèle
de société d’égalité et d’opulence
-une
influence plus concrète passant par la diffusion de certains aspects
économiques du modèle
-Une
influence de la puissance soviétique s’étendant d’abord en Europe puis au-delà
-la
construction du bloc de l’Est en Europe dans les années 1940
-le
développement de nouvelles alliances en Asie (Corée du Nord, Chine) et en
Amérique latine (Cuba) jusqu’aux
années 1960
-un
renouveau planétaire de l’influence soviétique dans les années 1970
-Une
influence cependant contestée
-de
l’alliance à la rivalité d’influence : l’évolution des relations entre la
Chine et l’URSS
-la
contestation de l’URSS dans les démocraties populaires d’Europe de l’Est
Etude d’ensemble documentaire, classe de Terminale 7S : éléments
de correction
La colonisation et l’empire colonial britanniques du milieu du 19e
siècle à 1939 : quelles caractéristiques ?
Première partie : analysez l’ensemble
documentaire en répondant aux questions suivantes
1.Quelle est l’étendue de l’empire
britannique d’après le document 1 ? Est-il possible de se fier à ce
document pour présenter l’empire britannique jusqu’en 1939 ?
Empire britannique comptant déjà des territoires
importants avec le Canada, la Guyane, l’Australie et la Nouvelle Zélande, mais
aussi la plus large part de l’Inde, l’Afrique du Sud… Toutefois ce n’est qu’après
1886 que les britanniques colonisent une large part de l’Afrique (de l’Egypte à
l’Afrique du Sud, mais aussi avec des territoires à l’Ouest comme le Nigéria. De
plus après 1918, protectorats sur certains territoires jusque là possessions
allemande ou ottomane (ex. Palestine).
2.Comment est légitimée la domination
coloniale (documents 1 et 3) ?
Domination coloniale présentée par lord Lugard comme
un bienfait pour les colonisés, permettant tout à la fois d’apporter un mieux
être (aide au développement avec moins de famines et de maladies), mais
constituant aussi une action de civilisation.
Dans le premier document, présentation de la
diversité de l’empire à travers les différents personnages, dont tous les
regards convergent vers un personnage féminin doté d’un casque grec et d’un
trident : Britannia (symbole féminin du royaume et équivalent de Marianne
en France). Empire faisant figure d’un empire d’abondance, mais aussi de paix,
et dans lequel les ressortissants britanniques et les populations colonisés
peuvent se mêler, dans un esprit de fraternité…
3.Présentez la dimension économique de la colonisation
(documents 2 et 3)
Colonisation entrainant un effort de mise en valeur
des territoires colonisés de la part de la métropole, celle-ci pouvant tirer un
juste profit de cet effort selon Lord Lugard.
En outre, forte croissance des échanges entre la
métropole et ses colonies : la part des importations et des exportations du
Royaume Uni en provenance ou à destination de l’empire est en croissance
constante dans la première moitié du 20e siècle. Il est à noter
cependant un important bond dans les années 1930, conséquence d’un régime de
préférence impériale (avec une taxation spécifique et avantageuse pour les
échanges internes à l’empire) renforcé.
4.Quelles informations les documents nous
livrent-ils sur la contestation de la domination coloniale britannique dans
l’entre deux guerres (documents 3 et 4) ?
Contestation semblant se développer dans
différentes parties de l’empire, ainsi l’Egypte ou l’Inde ici. Contestation s’appuyant
sur la valeur de liberté des peuples, développée en particulier par les
philosophes européens et largement enseignée dans les Universités européennes,
pour s’affirmer.
En outre, cette contestation prend la forme de
mouvements sociaux d’importance, comme en témoigne la grève des chemins de fer
à Bombay ici. L’objectif est ici de paralyser une activité économique majeure
mais à travers une action non violente. Idée de résistance civile inspirée de
Gandhi.
5.Peut-on parler d’un assouplissement global
de la domination coloniale britannique d’après le document 5 ?
Statut de Westminster de 1931 donnant aux Dominions
britanniques une quasi indépendance de fait, puisqu’ils ne sont plus nommés
colonies, qu’ils peuvent établir seuls leurs propres lois, sans demander un
quelconque avis à la couronne britannique, et que cette dernière ne peut leur
imposer une quelconque législation. Cependant ce statut ne concerne que les
Dominions, c’est-à-dire les colonies où existe un important peuplement blanc.
Il n’y a donc pas d’assouplissement global de la domination coloniale
britannique.
Seconde partie : à l’aide des réponses aux questions, des
informations contenues dans les documents et de vos connaissances, rédigez une
réponse organisée au sujet :
Quelques grands axes de réponse
pouvaient nourrir la réponse finale.
1.Un empire colonial en extension et en
renouveau
-un empire déjà vaste dans les
années 1880 mais qui s’étend fortement ensuite, en particulier en Afrique
-un empire original, caractérisé
par une logique d’administration indirecte.
-des motivations multiples
expliquent ce renouveau de la colonisation (population européenne en forte
croissance, besoins de débouchés pour la production européenne, recherche de
matières premières, idée d’apporter la « Civilisation » aux peuples d’Afrique
et d’Asie, volonté de puissance des européens…
-un empire qui s’est construit
dans un contexte de forte rivalité entre les puissances européennes (conférence
de Berlin pour le partage de l’Afrique, incident de Fachoda…)
2.Une
domination coloniale dont bénéficie la métropole et qui transforme
considérablement les territoires dominés
-un profond effort de mise en
valeur des territoires colonisés (construction de routes, ports, de villes en
Afrique…)
-des populations indigènes qui
voient leurs modes de vie bouleversés par la colonisation (accès nouveau à des
soins médicaux, dépossession de certaines terres, développement de modes de vie
urbains pour certains…)
-des échanges entre métropole britannique
et colonies qui se renforcent dans le temps dans un contexte d’affirmation d’une
« préférence impériale » (en particulier dans les années 1930).
3.Une
dominationcoloniale remise en cause.
-des sociétés coloniales fondamentalement
inégalitaires dans lesquelles même les indigènes ayant eu accès à une formation
à l’Occidentale n’occupent que des fonctions subalternes.
-le choc de la première guerre mondiale
(aide des colonisés pour un effort de guerre en Europe, image de boucherie de
la guerre du conflit contrastant avec l’idéologie « civilisatrice »
des Européens)
-le développement de mouvements de
contestation, et l’affirmation d’un mouvement de masse en Inde, à travers la « résistance
civile », pacifique mais paralysante pour la colonie.
-des réponses très limitées des
britanniques face à la contestation : une quasi indépendance pour les
colonies de peuplement blanc, mais une domination coloniale maintenue ailleurs.
Evaluation, étude d’ensemble
documentaire, classe de Terminale 2L :
Sujet : Quels sont les effets des
contacts et échanges méditerranéens sur les sociétés et les territoires ?
Première
partie : analysez l’ensemble documentaire en répondant aux questions
suivantes
1.En
quoi cette vue du port d’Alger traduit l’ancienneté des contacts et échanges
entre les deux rives de la Méditerranée (doc. 1) ?
Vue d’Alger permettant de voir au premier
plan le port de commerce avec des conteneurs (peut-être en provenance de la
rive N) ainsi que des installations de stockage d’hydrocarbures (à destination
du N)
A l’arrière plan, quais de style européen,
d’époque coloniale…
2.Montrez
que l’espace méditerranéen connait une forte littoralisation (doc. 1, 2, 4 et
5).
Espace méditerranéen caractérisé par une
forte concentration d’hommes et d’activités sur le littoral. Ainsi avec le port
de commerce d’Alger, mais aussi le port de plaisance de Sousse-El Kantaoui,
entouré de bâtiments récents, et en particulier de résidences destinées à
clientèle aisée (présence de piscines), destinés à l’accueil de touristes.
L’île de Djerba est aussi marquée par l’importance
des activités touristiques sur son littoral, ces activités tendant à devenir
dominantes pour cette île
Enfin dans le cas de la Turquie,
littoralisation tenant au développement des activités touristiques mais aussi à
une agriculture commerciale sur le littoral. En outre rôle central d’Istanbul
comme port et porte de passage migratoire, renforçant le rôle d’un littoral qui
tend à attirer les migrants de l’arrière pays.
3.En
quoi peut-on dire que les sociétés du Sud méditerranéen sont influencées par la
proximité du Nord (doc. 2 et 3) ?
Sociétés paraissant influencées ici du fait
de l’attirance migratoire exercée par les pays du Nord de l’île. En outre
influence tenant aux réseaux tissés par les immigrés vivant en Europe et qui
ont conservé des contacts avec le pays d’origine (ici le Maroc). Ces immigrés
sont des agents de transformation sociale p. ex. ici en introduisant la
démocratie participative… et leur rôle dans leur pays d’origine en matière de
développement entraine aussi une action de l’Etat renouvelée en ce domaine.
4.D’après
l’ensemble des documents, quelles mutations économiques se produisent dans les
pays du Sud et de l’Est méditerranéen ?
Mutations économiques tenant au développement
d’activités nouvelles sur les littoraux sud et est méditerranéen. C’est le cas
avec le tourisme qui se diffuse sur certaines côtes, entrainant de profondes
transformations des paysages littoraux, mais pas seulement. Se développe aussi
une agriculture littorale dans certains pays, comme la Turquie ici, destinée au
commerce. Développement d’activités portuaires mais aussi d’extraction de
matières premières étant aussi au cœur de ces mutations.
Pour autant ces mutations ne concernant pas
que les seuls littoraux. Certains arrière pays paraissent connaitre un profond
renouveau en matière de développement (électrification, construction de
routes…) du fait de l’action d’immigrés, d’autres au contraire voient leur
économie rurale traditionnelle péricliter (centre de la Turquie, centre de
l’ile de Djerba…)
5.Quelles
sont les retombées positives et négatives de ces mutations (doc. 2, 3 et
4) ?
Mutations permettant l’entrée de devises
liées au tourisme, mais aussi de développer des activités insérées dans les
échanges internationaux (ici l’agriculture commerciale turque, mais aussi les
activités commerciales des villes portuaires). En outre, développement
progressant dans certains arrière pays (ex. Maroc).
En revanche les arrière pays voient certaines
quitter leurs terres. De même les activités qui permettaient à certains espaces
éloignées des littoraux de vivre tendent à disparaitre au profit des revenus
plus lucratifs du tourisme.Enfin,
émergence de pôles d’activités construits pour les Occidentaux, certes
pourvoyeurs de devises, mais dont ne peuvent pas vraiment profiter les
autochtones…
Seconde
partie : à l’aide des réponses aux
questions, des informations contenues dans les documents et de vos
connaissances, rédigez une réponse organisée au sujet :
Quels
sont les effets des contacts et échanges méditerranéens sur les sociétés et les
territoires ?
1.Des
échanges très variés susceptibles d’avoir une influence plurielle
-Des échanges commerciaux inégaux
caractérisés par l’envoi de matières premières et de produits manufacturés à
faible valeur ajoutée dans le sens Sud-Nord, par l’envoi de produits à forte
valeur ajoutée dans le sens Nord Sud.
-Des échanges touristiques
essentiellement Sud-Nord qui traduisent l’inégal développement
-Des flux migratoires majoritairement
orientés Sud-Nord et qui se partagent entre flux légaux et clandestins.
2.Une
littoralisation accrue et des échanges qui peuvent permettre d’améliorer le
développement au Sud
-les villes du Sud connaissent une forte
croissance urbaine et le développement de nouvelles activités.
-les paysages littoraux sont en mutation
sous l’influence des échanges méditerranéens (développer sur les
transformations des paysages des pôles touristiques, mais aussi de certaines
villes portuaires où ces mutations s’inscrivent dans la longue durée des
contacts avec le Nord.
-les contacts peuvent être bénéfiques
pour le développement des pays de la rive Sud (rôle des réseaux d’immigrés…
mais aussi de certaines actions internationales –programme MEDA ; UPM…)
3.Des
effets non désirés des contacts et échanges
-Au Sud les arrière pays semblent
quelque peu délaissés du fait de la littoralisation affectant ces territoires
-L’urbanisation littorale parait peu
contrôlable et entraine de nombreux effets pervers : développement
d’habitations peu salubres, insuffisance de réseaux routiers, d’adductions
d’eau…)
-Les zones de contact migratoires sont
des zones de tensions…
Evaluation,
étude d’ensemble documentaire, classe de Terminale 4ES :
Sujet :
le bassin méditerranéen, espace de fracture ou de contact entre Nord et
Sud ?
Première
partie : analysez l’ensemble documentaire en répondant aux questions
suivantes
1.Pourquoi
peut-on dire que l’espace méditerranéen est un espace hétérogène (doc. 1, 2, 4)
?
-Espace
hétérogène du fait de la nature des biens échangés par les Etats des deux rives
révélant une plus grande avancée technologique au Nord… mais aussi une plus
grande disponibilité de capitaux (produits manufacturés, IDE…). En outre flux
humains montrant la richesse des pays du N (tourisme) et les difficultés de
développement du S (flux migratoires)
-Hétérogénéité
aussi en matière de richesse et de développement (citer ici des ex. du doc. 2)
-Hétérogénéité
politique avec des Etats globalement démocratiques au N, pas toujours au S (cf.
doc. 4)…
2.Montrez
que l’espace méditerranéen est un espace de tensions (doc. 4 et 5).
-conflits
multiples d’après le Doc. 5, ainsi les conflits frontaliers comme entre le
Maroc et l’Algérie (ici héritage de la colonisation), conflits des passages
stratégiques (pb. Migrations), conflits liés à des oppositions de peuples
(Chypre, Israël/ Palestine, ce dernier ayant des résonnances internationales
avec le refus de certains pays arabes de reconnaitre Israël à
cf. doc. 5)
3.Présentez
et expliquez les grands flux qui animent l’espace méditerranéen (doc. 1, 3 et
4)
-Flux
de marchandises avecdes biens à haute
valeur ajoutée vendus par le N, des biens à faible valeur ajoutée et des
matières premières vendus par le S ; conséquence de stratégies de
développement différenciées
-Flux
migratoires S à
N légaux ou pas, et concernant des ressortissants d’Afrique du N mais aussi
d’Afrique Subsaharienne
-Flux
touristiques N à S témoignage des écarts de richesse.
Mise en place de stations touristiques dans les pays du S avec ports de
plaisance, ensemble de bâtiments destinés à un accueil de masse et relativement
isolés du reste du pays…
4.Quelles
politiques de coopération sont mises en œuvre entre pays méditerranéens ?
A quels obstacles se heurtent-elles (doc. 4 et 5)?
-existence
de partenariats euro-méditerranéens aujourd’hui mais pas avec tous les pays du
S. De plus UPM voulue par le président français et Union aux objectifs
multiples, enjeu migratoire, enjeu environnemental, enjeu du développement…
-Pb.
de l’articulation Union méditerranéenne, union européenne à
dilution de l’idée européenne + pb. des valeurs communes entre pays du N et du
S.
-Pb
au Sud de prééminence des uns par rapport aux autres… mais aussi de faire tenir
dans un même ensemble des Etats qui, parfois, ne se reconnaissent pas
mutuellement…
5.Citez
des éléments de réponse au sujet qui n’apparaissent pas dans les documents.
-diversité
culturelle maishéritages communs
-fracture
démographique avec un N à faible croissance démographique et un vieillissement
de sa population, un S encore en forte croissance et à la population jeune + Pb.
en matière d’urbanisme.
Seconde
partie : réponse
organisée
1.Une
frac ture du développement…
-des
écarts de richesse et de développement considérables
-résultats
de modes de développement différenciés
-une
fracture démographique au fort retentissement en matière d’urbanisation
2.Qui
est à l’origine des tensions et d’une méfiance parfois forte entre les deux
rives…
-une
méfiance encore réelle entre les deux rives, héritage d’une histoire commune
tourmentée
-des
tensions nationales et/ou interétatiques qui sont aussi une manifestation de
l’inégal développement méditerranéen (beaucoup plus de tensions au S qu’au N,
et des conflits qui ont parfois une dimension N/S)
-des
tensions qui restent des enjeux internationaux majeurs (pb. israélo
palestinien)
3.Mais
qui entraine aussi des échanges originaux et des tentatives de coopération
-des
échanges économiques déséquilibrés mais qui participent à unir les deux rives
-des
flux migratoires Sà N et l’existence de couple migratoires
qui témoignent des relations intenses mais complexes entre N et S
méditerranéen.
-des
flux touristiques qui peuvent être des outils de développement.
-une
réelle volonté de partenariat N/S depuis les années 1970 par delà les obstacles
et la méfiance des uns et des autres.
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Documents histoire géographie, D ROOU
blog destiné à faciliter le travail des élèves de lycée en histoire et géographie